plantnetLa 13ème édition du Prix de La Recherche vient de récompenser, le 30 novembre 2016, les publications scientifiques d’excellence de 2015.

La mention « Coup de coeur » a été décernée à l’article « A look inside the Pl@ntNet experience », cosigné par les membres du consortium Pl@ntNet, regroupant le Cirad, l’Inra, l’Inria et l’IRD, en collaboration avec Tela Botanica. Une belle reconnaissance pour ce système collaboratif d’aide à l’identification des plantes sauvages par l’image.

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© Pl@ntNet / Rémi KnaffJean-François Molino (IRD), Pierre Bonnet (Cirad) et Alexis Joly (Inria) présentent Pl@ntNet

Présidé en 2016 par Mme Pascale Cossart, secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences, le Prix La Recherche est remis tous les ans par la rédaction de ce magazine, après délibération d’un jury de scientifiques puis d’un jury de journalistes. Sa mention « Coup de coeur » récompense cette année les auteurs de l’article « A look inside the Pl@ntNet experience », publié dans la revue Multimedia Systems (Springer).

Initialement soutenu par Agropolis Fondation, le projet de recherche participative Pl@ntNet est développé depuis 2009 par un consortium regroupant le Cirad, l’Inra, l’Inria, et l’IRD, en collaboration avec le réseau Tela Botanica . Il se poursuit aujourd’hui à travers l’initiative Floris’Tic, financée par un programme d’investissement d’avenir.

Le système Pl@ntNet est basé sur une démarche collaborative : les utilisateurs désireux d’identifier une plante transmettent une ou plusieurs photos de ses organes (fleurs, fruits, feuilles…) via l’application Pl@ntNet. Ces images sont analysées et comparées à celles déjà présentes dans la banque d’images, grâce à des algorithmes d’identification automatisés décryptant les motifs visuels présents dans les photos soumises. Le système propose alors à l’utilisateur une liste d’espèces possibles, avec leurs illustrations. Cette approche permet d’enrichir quotidiennement la banque d’images, qui peut être utilisée par les chercheurs pour suivre la biodiversité végétale à grande échelle.

Si le principe de Pl@ntNet est simple, sa mise en oeuvre est complexe et requiert une expertise multidisciplinaire : botanique, sciences informatiques, sciences participatives… Actuellement, le système couvre l’Europe de l’Ouest, l’Océan Indien, l’Amérique du Sud et l’Afrique du Nord, où l’application reconnaît environ 7 000 espèces de plantes sauvages. Des évolutions majeures sont prévues à moyen terme, dont l’ajout de plusieurs aires géographiques (Amérique du Nord en 2017, Bolivie, Antilles, Méditerranée orientale) et l’extension de l’initiative aux plantes exotiques ou d’ornement telles qu’orchidées, ficus, rosiers ou bananiers.

Disponible gratuitement sur l’AppStore et sur Google Play, l’application Pl@ntNet a dépassé les 2,4 millions d’utilisateurs depuis son lancement en 2013. Elle existe également en version Web. Chaque jour, plus de 15 000 personnes en moyenne l’utilisent, participant ainsi à enrichir les connaissances sur les aires de répartition des plantes.