Noms communs

©Saga70

Laurier-rose, Oléandre

Oleander

Rosa de Berberia

Nom scientifique

Nerium oleander L.

Etymologie

Le genre Nerium vient du grec « nerion » désignant l’eau ou de « Nereus », dieu marin primitif de la mythologie grecque et oleander vient du latin « olea » désignant l’olivier,en référence à la ressemblance des feuillages.

Classification

Ordre : Gentianales

Famille : Apocynaceae

Genre : Nerium

Origine

Endémique autour de la méditerranée, son origine n’est pas connue avec certitude mais on le retrouve du nord de l’Inde au sud-ouest de la Chine et en altitude sous les Tropiques.

Description

Graines de Laurier rose © Pablo Alberto Salguero

Le Laurier rose est un bel arbuste à feuillage persistant, d’une taille comprise généralement entre 2 et 4 mètres aux feuilles très longues, lancéolées, coriaces et rigides dont la face supérieure est plus verte que la face inférieure. Les fleurs sont regroupées en panicules terminaux. Elles présentent une corolle en tube avec de grands lobes étalés, disposés comme les pales d’une hélice. Elle sont de couleur rose, ou plus rarement jaunes chez des formes originaires d’Asie. Les fruits sont de longs follicules cylindriques disposés par paires. Ils contiennent de nombreuses graines dotées d’un « pappus » (faisceau de poils) permettant leur dispersion par le vent.Il existe plus de 400 cultivars , à fleurs simples ou doubles, de couleurs variées : blanc à rose, rouge ou jaune.

Usages

des études sont actuellement menées autour de
l’oléandrine, composant caractéristique du laurier-rose, qui aurait des propriétés contre l’insuffisance cardiaque et certains cancers.
La plante séchée a été utilisée comme raticide.

Toxicité

Toute la plante est toxique (feuille, fleur, graine, sève et bois).

L’oléandrine est un glycoside cardiotonique qui est présent dans toute la plante, y compris dans le nectar des fleurs.

L’intoxication survient généralement après ingestion ou mâchonnement de feuilles, de fleurs, de branches, de graines… mais on a décrit des cas après ingestion d’eau dans laquelle une de ses parties a trempé, léchage après contact avec de la sève, et même inhalation de fumées lors de combustion de l’arbre!

Le seul suc laiteux des tiges peut provoquer une inflammation cutanée.

Toutes les espèces sont concernées par l’intoxication : les herbivores, les chiens, les chats, les rongeurs ainsi que les oiseaux.

A titre indicatif, 2 ou 3 feuilles sont mortelles pour un chien de 10 kg, 5 g de feuilles peuvent tuer un cobaye, 30 à 60 g un cheval ou un bovin.

Les feuilles fraîches sont amères et souvent moins consommées par les animaux que celles séchées.

Les signes survenant lors d’intoxication au laurier rose sont principalement digestifs, nerveux et cardiaques.Ils sont dus à des hétérosides cardiotoniques comparables à la digoxine que l’on trouve dans la digitaline, médicament pour le cœur bien connu extrait de la digitale pourpre.

Chez le chien et le chat, des nausées et des vomissements apparaissent dans les 2h après ingestion et peuvent durer plusieurs jours. Douleurs abdominales, salivation et diarrhée parfois hémorragique peuvent être observées. Dans les 3 jours suivant l’ingestion, l’animal peut présenter des pertes d’équilibre, des convulsions, des tremblements et de l’abattement. Les mêmes signes sont présents chez les ruminants. L’animal tombe rapidement dans un coma menant à la mort.

Des humains qui se servaient de rameaux de laurier rose comme brochettes à viande ou pour faire cuire des saucisses de Francfort ont été intoxiqués. L’empoisonnement peut être causé par l’ingestion d’une seule feuille verte ou séchée. Les symptômes sont des vertiges, des douleurs abdominales, des vomissements, l’inconscience, des selles sanguinolentes et un pouls léger et rapide. Certaines des personnes intoxiquées sont mortes. Les symptômes apparaissent plusieurs heures après l’ingestion d’une quantité toxique (Wilson 1909, Kingsbury 1964).

A noter que son goût extrêmement repoussant pour les êtres humains. Il semble impossible qu’un adulte ou qu’un enfant puisse en ingérer sans s’apercevoir du goût terriblement amer de son feuillage.

Le saviez-vous ?

Au Maroc, la tradition dit qu’il a le pouvoir de détourner le mauvais œil et de protéger contre les mauvais
sorts. Dans le langage des fleurs, il représente la méfiance.