Le 6 février 2018 le 1er capteur de pollens et moisissures, a été mis en place et les prélèvements ont commencé le même jour.
Cette opération lancée et financée par l’ARS a pu se faire grâce à la coopération entre l’Herbier IRD de Guyane et le CHAR.
Le capteur installé est un capteur Lanzoni. Il a été installé sur le toit du pôle Mère – enfant.
L’appareil est constitué d’une pompe électrique qui prélève l’air à débit constant (10 l/min) par une buse (14 x 2 mm2) maintenue face au vent grâce à un empennage. Le capteur a été développé dans une perspective sanitaire et le débit de prélèvement est de l’ordre du débit respiratoire de l’homme. Les particules aspirées sont piégées sur une bande adhésive fixée sur un tambour qui défile devant la buse d’aspiration grâce à un mécanisme d’horlogerie (2 mm/h). Après une semaine de fonctionnement, la bande est découpée en 7 segments qui correspondent à chaque jour de la semaine.
Chaque segment est monté entre lame et lamelle dans un milieu de montage colorant et les grains sont comptés à l’aide d’un microscope selon un protocole d’échantillonnage de la bande prédéfini. La concentration en pollen de l’air est calculée à partir du nombre de grains comptés en prenant en compte la méthode d’échantillonnage de la bande et le débit de prélèvement d’air.
Choix du site d’installation, relevés et analyse des informations
Le choix du site d’installation des capteurs est fait de manière à limiter les influences de la végétation locale afin de permettre la mesure de l’ambiance pollinique de fond. Les appareils sont généralement placés à une vingtaine de mètres de hauteur sur le toit d’un bâtiment de préférence en centre-ville et à distance de formations végétales telles que des jardins publics.
L’emplacement doit être dégagé sur 360°, sans murs ni autres obstacles susceptibles d’empêcher la libre circulation de l’air. Il est généralement admis qu’un capteur installé selon ces recommandations fournit des données représentatives d’une zone correspondant à un disque de 20 à 30 km de rayon.
L’herbier IRD de Guyane a en charge de relever toutes les semaines la bande adhésive et de lire cette bande afin de déterminer le nombre et le type de pollens circulant dans le ciel d’Ile de Cayenne. La bande est ensuite envoyée en métropole pour la détermination des moisissures.
Etant donné la spécificité de la végétation en Guyane, l’allergénicité de tous les pollens ne sera peut-être pas connue.
Ce sera une 2è étape de ce projet dont l’objectif final est d’établir la faisabilité d’un calendrier pollinique à destination des médecins et des patients allergiques.