Noms communs

Créole : Orélie, liane à lait

Brésil : Dedal-de-dama, cipo de leite

Polynésie : Monette, trompette d’or

La Réunion : Coupe d’or.

Anglais : Golden trumpet vine, Yellow Canary

 

Nom scientifique

Allamanda cathartica L.

Étymologie

Son nom botanique « allamanda » vient du botaniste Frédéric-Louis Allamand, qui visita la Guyane au 18ème siècle et qui fut le premier à offrir des graines de ce genre botanique, à Carl von Linné. et de « catharticus » des cathartiques qui désignent les purgatifs en général.

Classification

Ordre : Gentianales

Famille : Apocynaceae

Genre : Allamanda

Où peut-on l’observer ?

Originaire de l’Amérique tropicale du Sud, du Pérou et du Brésil. L’Allamanda cathartica L. s’est naturalisé sous les tropiques, on peut le voir dans les fossés, au bord des routes et dans les décharges abandonnées. Il est même considéré comme une espèce invasive dans de nombreux pays.

Description

Arbuste sarmenteux à feuilles persistantes, vigoureux, pouvant atteindre les 6 m de hauteur, aux feuilles oblongues-lancéolées vert clair brillant mesurant jusqu’à 15 cm de longueur ; Les fleurs en forme de trompette à 5 sépales, sont jaune vif, en grappes axillaires et terminales. Des pédoncules droits, rigides et velus les portent, Ces pédoncules ont tous à leur base une bractée courte et écailleuse. Les fruits sont des follicules globuleux, d’environ 6 cm de diamètre, épineux, contenant de nombreuses graines aplaties dotées d’une aile membraneuse ; La couleur lumineuse des fleurs fait de l’Allamanda cathartica une plante ornementale populaire. La fleur odorante mesure jusqu’à 15 cm de large.

Usages

L’Allamanda cathartica L. est l’exemple d’une plante très toxique, mais qui détient également d’importantes propriétés médicinales. Les feuilles, les racines et les fleurs sont utilisées comme laxatif et vomitif en pharmacopée traditionnelle dans plusieurs pays tropicaux. L’infusion de feuilles, à dose modérée, est un excellent purgatif ; mais prise à des doses plus élevées elle peut causer des vomissements.

La décoction de feuilles, à petites doses, est utilisée comme traitement pour les coliques et plus surprenant comme antidote pour les empoisonnements.

Le latex est frotté sur la peau pour l’élimination de la gale et des poux au Brésil. Les feuilles, les racines et les fleurs sont utilisées comme laxatif et émétique dans la médecine traditionnelle d’un certain nombre de pays tropicaux.

Les Indiens des Guyanes utilisent la décoction de leur écorce, comme un fébrifuge en application externe. Ses propriétés cathartiques sont confirmées dans une étude pharmacologique. Le latex est également purgatif, mais à des doses plus importantes, il est toxique s’il est ingéré.

Toxicité

Cette plante est largement utilisé dans l’aménagement paysager, que ce soit dans les jardins privés ou les jardins publics, alors que toutes les parties peuvent provoquer des irritations de la peau et des yeux et sont toxiques si elles sont consommées. Elle devrait être gardée hors de la portée des enfants et des animaux de compagnie.

Une sève blanche toxique coule de la plante coupée et peuvent provoquer des éruptions cutanées, des démangeaisons et des cloques.

Bien que la sève laiteuse soit connue pour contenir des propriétés médicinales, elle est toxique et l’ingestion en grandes quantités peut provoquer des nausées et vomissements.

Le saviez vous ?

La ville de Canóvanas dans l’île des Caraïbes de Porto Rico, l’a choisi comme fleur nationale du pays en raison de son abondance dans toute la ville et au bord de ses rivières. Elle est appelé « Yellow Canary » (canari jaune).

Les timbres-poste constituent une source iconographique importante qui peut contribuer à approfondir la connaissance de la flore et comme un indicateur de l’habitat de répartition des espèces (indigènes ou exotiques) et dans certains cas de sa disparition. Dans le cas de l’Allamanda cathartica L., des timbres ont été trouvés en provenance de Cuba, des îles Salomon, des îles Vierges, des îles Pitcairn, des îles Cook, de la Thaïlande, du Sénégal et du Samoa.

Sources et citations :

  • http://www.mi-aime-a-ou.com
  • http://www.photomazza.com
  • Pharmacopées traditionnelles en Guyane créoles, wayãpi, palikur Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin…[et al.], 2004
  • https://www.tahitiheritage.pf
  • arbolesdelchaco