Noms communs

Nom Créole : Zouti lance

Brésil :  Urtiga branca, pina queimadera, Cansanção da Leite

Nom Palikur : Manegus

Amérique du sud : Mala mujer (méchante femme)

Amérique du nord : Bull nettle (ortie de taureau), devil nettle (ortie du dia

ble)

Nom scientifique

Cnidoscolus urens (L.) Arthur.

Étymologie

Du latin « Urens » brulé

Classification

Ordre : Malpighiales

Famille : Euphorbiaceae

Genre : Cnidoscolus

Où peut-on l’observer ?

Origine : Mexique, Amérique du Sud et Caraïbes.

Description

C’est une plante herbacée vivace d’Amérique tropicale, appartenant à la famille des Euphorbiaceae. Elle fait partie des quelque 100 espèces appartenant au genre Cnidoscolus. Cette espèce a une tige dressée et est herbacée lorsqu’elle est jeune, devenant ligneuse avec l’âge et de 50 à 150 centimètres de hauteur. Les feuilles sont lobées et de grande taille, tandis que les fleurs blanches se trouvent dans les cymes, produisant une capsule épineuse à 3 graines avec des graines riches en graisses et en protéines. Ses graines caronculées sont généralement dispersées par les fourmis attirées par l’élaïosome comestible. La plante entière est couverte de poils. Ses fleurs mâles et femelles semblent similaires, mais diffèrent structurellement. Le pollinisateur principal pendant la saison sèche est un papillon, qui ne fait aucune discrimination entre les fleurs mâles et femelles. Les fleurs femelles, qui ne représentent que 6% environ du total, ne produisent presque pas de nectar et semblent imiter les mâles pour attirer l’attention des insectes qui récoltent le pollen et le nectar. Cnidoscolus a été séparé du genre Jatropha sur la base de ses poils urticants ou trichomes.

 Usages

Des espèces du genre Cnidoscolus sont utilisées par la médecine populaire au Brésil et en Amérique du sud, pour le traitement de l’alcoolisme, l’insomnie, la goutte, les piqûres de scorpion, comme remède pour le cerveau, l’amélioration de la vision et comme médicaments anti-inflammatoires (GOMES et al. 2014).

Toxicité

Intoxications par contact.

En Guyane le Cnidoscolus urens est une espèce fréquente sur les plages, qui entraîne une très vive douleur au contact avec la plante, beaucoup plus violente que celle provoquée en Europe par les orties. Dermatite, irritations cutanées, grave brûlure, démangeaisons et parfois des cloques peuvent être le résultat de son contact. Si une partie de la plante est mangée, elle provoque un gonflement des lèvres, une rougeur du visage, des vomissements et même une perte de conscience. Son latex est très corrosif et peut produire de graves plaies. Les parties de la plante qui peuvent donc présenter une toxicité sont la feuille et le péricarpe, et non l’écorce. Cette espèce est considérée comme dangereuse pour l’homme et le bétail .

LE SAVIEZ-VOUS ?

Une étude au Costa Rica a révélé que les larves d’un papillon de la famille des Sphingidae, coupent les poils urticants du pétiole des feuilles puis resserrent les vaisseaux fournissant du latex à la feuille, après quoi ils peuvent manger sans danger.

Sources et citations

  • Pharmacopées traditionnelles en Guyane créoles, wayãpi, palikur Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin…[et al.], 2004
  • http://ZipcodeZoo.com/index.php/Cnidoscolus_urens
  • Dorangeon Elodie, Moretti Christian. Enquêtes sur les intoxications par les plantes en Guyane française : aspects ethnobotaniques et médicaux. 2002