Noms communs

Solandra longiflora Tussac (CC BY-SA 2.0)

Cup of Gold – Ce nom est utilisé en anglais et fait référence à la forme de la fleur, qui ressemble à une coupe d’or lorsque les pétales jaunes entourent le calice vert.

Calice de la Reine – soulignant la beauté de la fleur.

Golden Chalice Vine – Un autre nom anglais, traduit littéralement par « Liane du Calice d’Or ».

Copa de Oro – En espagnol, « Copa de Oro » signifie « Coupe d’Or », en référence à la forme de la fleur

Copo de Leite – En portugais brésilien, « Coupe de Lait », probablement en raison de la couleur blanchâtre du calice avant l’ouverture de la fleur.

Coupe d’or – A la Réunion

Ces noms vernaculaires reflètent la diversité culturelle et géographique où cette plante spectaculaire est présente, et ils témoignent de son attrait en raison de sa beauté.

Nom scientifique

Solandra longiflora Tussac

Classification

Ordre : Solanales

Famille : Solanaceae

Genre : Solandra Sw.

Étymologie

Le genre botanique « Solandra » est dédié au naturaliste suédois Daniel Carl Solander (1736-1782). Il était un élève de Carl von Linné, le célèbre botaniste suédois, et il a également accompagné le capitaine James Cook lors de son premier voyage d’exploration autour du monde à bord du navire HMS Endeavour. Solander était un botaniste talentueux et un collecteur passionné de spécimens végétaux lors de ses voyages. Il a contribué de manière significative à l’étude et à la classification des plantes, laissant ainsi un héritage important dans le domaine de la botanique. Le mot « longiflora » vient du latin et signifie « à fleur longue ». Il décrit parfaitement les fleurs tubulaires de la plante, qui peuvent mesurer plusieurs centimètres de long. 

Voir les spécimens de l’Herbier IRD de Guyane


Où peut-on l’observer ?

Le Solandra Longiflora Tussac est originaire d’Amérique centrale et du Sud. Il est indigène dans une grande partie de ces pays, y compris des pays tels que le Mexique, le Guatemala, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Costa Rica, le Panama, la Colombie, le Venezuela et certaines îles des Caraïbes. En raison de sa beauté et de ses fleurs spectaculaires, cette plante a été introduite et cultivée comme plante ornementale dans d’autres régions du monde où les conditions climatiques le permettent. Cependant, à l’état sauvage, son aire de répartition d’origine reste centrée sur l’Amérique centrale et du Sud.

 

Description

Spécimen de Solandra longiflora Tussac, M.F. Prévost 4912, CAY

Le Solandra Longiflora Tussac est une plante grimpante arbustive à croissance vigoureuse. Elle peut atteindre une hauteur de 4 à 6 mètres, voire plus dans des conditions idéales. Ses tiges sont ligneuses, ramifiées et munies de vrilles qui lui permettent de s’accrocher et de grimper sur des supports. Ses feuilles sont persistantes, simples, ovales à lancéolées, et mesurent généralement de 10 à 20 centimètres de long. Elles sont disposées de manière alternée le long des tiges et ont une surface luisante et légèrement coriace. Les feuilles ont une couleur vert foncé sur le dessus et une teinte plus claire en dessous. Les fleurs du Solandra Longiflora Tussac sont le trait le plus remarquable de la plante. Elles sont grandes, tubulaires et en forme d’entonnoir, avec une longueur pouvant atteindre jusqu’à 30 centimètres. Les fleurs sont généralement blanches ou crème, mais peuvent également présenter des teintes jaunes à l’intérieur du tube floral. La corolle est formée de cinq pétales soudés et la base du tube floral est souvent marquée de veines sombres. Les fleurs sont très parfumées et produisent un arôme enivrant, notamment la nuit pour attirer les pollinisateurs nocturnes. Les fruits sont des baies globuleuses, charnues et de couleur verte lorsqu’elles sont immatures, puis elles deviennent jaunes à maturité. Les baies contiennent de nombreuses graines plates.

 

 

 

 Usages

Les propriétés particulières des Solandra étaient déjà connues des Aztèques et d’autres civilisations précolombiennes, qui l’utilisaient à des fins médicinales et religieuses. Avant l’arrivée des Espagnols, les Amérindiens prescrivaient cette plante en médecine traditionnelle depuis longtemps. Mais il est préférable de considérer les Solandra et particulièrement en Guyane le Solandra Longiflora Tussac uniquement comme une plante ornementale et d’éviter toute utilisation médicinale ou thérapeutique.

Toxicité

Le Solandra Longiflora Tussac est une plante toxique de la famille des Solanaceae, tout comme la belladone, la morelle et le datura. Elle renferme des substances nocives telles que l’atropine, la scopolamine et l’hyoscyamine, susceptibles de causer des problèmes de santé en cas d’ingestion ou de contact avec la peau. Les Solandra sont considérés comme étant « narcotico-âcres », ce qui signifie qu’ils peuvent provoquer le narcotisme et des accidents inflammatoires de l’intestin. Les enfants et les animaux domestiques sont particulièrement vulnérables. Il est crucial de manipuler le Solandra Longiflora Tussac avec précaution, en évitant tout contact direct et en le maintenant hors de portée des enfants et des animaux. En cas d’ingestion suspecte ou de symptômes, consultez immédiatement un professionnel de la santé ou un vétérinaire pour obtenir une assistance médicale appropriée.

Le Solandra Longiflora Tussac est indéniablement une fleur spectaculaire qui attire l’attention et suscite l’admiration. Cependant, sa toxicité ne doit pas être sous-estimée.

LE SAVIEZ-VOUS ?

L’une des particularités étonnantes du Solandra Longiflora Tussac est sa capacité à déployer son parfum de manière inhabituelle pour attirer les pollinisateurs. Contrairement à la plupart des fleurs qui libèrent leur parfum pendant la journée pour attirer les insectes pollinisateurs, il libère son parfum la nuit. La plante est capable de produire un parfum enivrant et sucré qui se diffuse dans l’air pendant la nuit. Ce comportement nocturne lui permet d’attirer des pollinisateurs spécifiques, tels que les papillons de nuit et les sphinx, qui sont actifs pendant cette période. Ces insectes nocturnes sont attirés par le parfum puissant de la fleur, et ils jouent un rôle essentiel sa pollinisation. Cette adaptation remarquable de libérer son parfum la nuit pour attirer les pollinisateurs nocturnes témoigne de la complexité et de la diversité des stratégies évolutives développées par les plantes pour assurer leur reproduction et leur survie. 

Sources et citations 

  • Ratsch, Christian. 2005. The Encyclopedia of Psychoactive Plants: Ethnopharmacology and Its Applications. Park Street Press; Rochester, VT.
  • Anthony Knight, A Guide to Poisonous House and Garden Plants, CRC Press, , 324 p.p. 254.
  • Pl@ntNet